Maria-Katerina
AccompagnatriceCourir mon premier marathon à Rome, une ville que j'admire profondément, fut une leçon condensée dans l'expérience la plus physiquement exigeante, psychologiquement intense et théologiquement impressionnante de ma vie. Dangereusement déshydraté, avec des pieds brûlants comme s'ils étaient posés sur des charbons et des ongles de pieds qu'il vaut mieux ne pas mentionner, j'étais l'incarnation de l'impréparation.
Le soleil de juin brûlant ne montrait aucune pitié pour ma peau claire, impitoyable face à ma crème solaire mal appliquée. Le seul répit venait de verser de l'eau sur ma tête, ce qui semblait être la forme la plus pure de soulagement. Et puis, la réalisation que je pouvais continuer à avancer, en mettant un pied devant l'autre.
Était-ce horrible ? Oui. L'ai-je refait ? Absolument. Pourquoi ? C'était une immense leçon sur la résilience et la découverte de soi. Malgré mes affirmations antérieures selon lesquelles courir un marathon était un excès de tracas et d'efforts pour aucun retour tangible – quelque chose que je ne ferais jamais – cela a prouvé le contraire.
Cette expérience m'a enseigné que, quel que soit les plans établis ou les attentes fixées, les choses se déroulent rarement comme prévu, et c'est parfaitement OK. Elle a souligné le pouvoir de tisser des liens profonds avec des inconnus, se soutenir mutuellement de manière temporaire, mais profonde, puis se séparer, ce qui est également parfaitement OK.
En fin de compte, cela a confirmé ma croyance que je peux atteindre tout ce que je me propose, indépendamment des circonstances, des difficultés, ou de mon état à ce moment-là. Prendre les choses étape par étape est la clé, et tout ira bien. Ce marathon n'était pas juste une épreuve physique, mais une leçon monumentale dans la compréhension de moi-même et de la nature imprévisible de la vie.